null
Galerie Atena
Passer au contenu principal

Galerie d'Art en ligne - Antiquités & Objets d'Art

Les différentes techniques de gravures et d'impressions

Les différentes techniques de gravures et d'impressions

Publié par Galerie Atena on 30.07.23

Les différentes techniques de gravure et d’impressions

Les techniques de gravure et d'impression sont des méthodes d'art qui permettent de reproduire une image sur différents supports. La gravure consiste à inciser une surface pour créer une image en relief ou en creux, les impressions quant à elles, utilisent des encres pour transférer une image préalablement gravée sur une surface plane. Avant d'aborder les techniques de la gravure il est important de noter qu'il existe deux termes inséparables : estampe et gravure.

Le terme « estampe », de l’italien « stampa » (presse), désigne toute impression réalisée à l’encre sur un support souple à partir d’une matrice qu’on grave ou sur laquelle on dessine. On distingue trois procédés : en relief, en creux ou à plat.

La gravure sur bois :

La gravure sur bois est connue en Asie 2000 ans av. J.-C mais n’apparaît en Europe qu’au XV ème siècle. Cette technique dite en « haut relief » (fonctionne à l’instar d’un tampon), est exécutée au burin ou à la pointe sèche sur une planche de bois. Le graveur encre ensuite cette planche, puis la met sous presse contre un feuille de papier. Cette technique aussi appelée « xylogravure » est très difficile à maîtriser car très fastidieuse ; la préparation de l’encre est très longue et un encrage ne vaut que pour une seule impression. C’est pour cela qu’elle est toujours très admirée et plus couteuse.

La gravure sur cuivre :

La gravure sur cuivre elle, apparait en Europe vers 1430. Elle consiste à graver une image sur une plaque de cuivre à l’aide d’un burin, un outil en acier trempé doté d’un manchon en bois. Les parties gravées retiennent l'encre, qui est ensuite transférée sur le papier lors de l'impression. Ici on « grave » véritablement dans le cuivre contrairement à la gravure sur bois où le dessin apparaît en haut relief. La pointe du burin est en forme de losange et incise très finement la surface de la plaque de cuivre ce qui permet un rendu très fin. La gravure sur cuivre sera très appréciée par les artistes souhaitant travailler de nombreux et riches détails.

L’eau-forte :

La technique de la gravure à l’eau forte apparaît en Europe vers 1510 mais existe déjà depuis le Moyen-Âge en Orient et en Espagne. Cette technique consiste à imprimer une image à partir d’une plaque en métal (fer, cuivre, zinc ou acier) sur laquelle le motif est gravé en creux grâce à un mordant (à l’époque l’acide nitrique, aujourd’hui le perchlorure de fer). La plaque (matrice) est recouverte d’une fine couche de cire ou de vernis. L’artiste dessine dans celle-ci avec une pointe, dégageant les lignes où l’acide va pénétrer. Après avoir protégé le dos de la matrice, celle-ci est trempée dans le bain d’acide qui va mordre les parties dessinées. La durée de la morsure varie en fonction des effets désirés. Libérée de son vernis protecteur, la plaque est prête pour l’encrage et l’impression. 

Orfeo Tamburi - Le 21ème arrondissementGravure "Hommage à Rodin" représentant le 21ème arrondissement symbolique de Paris, réalisée à l'eau forte et aquatinte en couleurs, rehaussée à la main à retrouver sur notre catalogue en ligne.

L’eau-forte est un procédé de taille indirecte (par morsure du métal par un acide) en opposition à la taille directe (à l’aide d’outils tels que le burin ou la pointe sèche). L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé « aquafortiste ».

Mezzo-tinto (manière noire) :

Cette technique inventée en Allemagne mais développée en Hollande apparaît au XVI ème siècle. C’est un procédé de gravure en taille-douce, exécutée en grattant une planche grenée noire, ce qui permet d’obtenir des valeurs ou niveaux de gris, sans recourir aux hachures ou aux pointillés pour la première fois dans l’histoire de la gravure.

La lithographie :

La lithographie est une technique d’impression qui permet la création de multiples exemplaires d’après un dessin tracé sur une pierre. Elle consiste à dessiner sur une pierre calcaire avec un crayon ou un matériau gras, puis à appliquer de l'encre sur la surface. L'image est alors transférée sur un papier ou une autre surface d'impression à l'aide d'une presse. Cette technique est à ne pas confondre avec la lithogravure qui consiste à creuser le motif directement dans la pierre.

La chromolithographie :

Introduit au milieu du XIXème siècle en France, c'est le procédé d'impression en couleurs des estampes ou des illustrations. Les contours du motif sont reportés sur autant de pierres lithographiques que le tirage doit comporter de couleurs ; sur chacune, le chromiste appose, au crayon ou à l'encre lithographique, des aplats ou des grisés (pointillés, hachures, etc.) pour obtenir l'effet désiré, lors de la superposition des impressions.

Paire de gravures "Grand Foyer de l'Opéra de Paris"

Deux chromolithographies "Grand foyer de l'Opéra de Paris", in "Le nouvel Opera de Paris" XIXe siècle

La sérigraphie :

Cela peut sembler étonnant, mais la technique de la sérigraphie est le plus ancien procédé d’impression qui existe. En effet, elle est apparue pour la première fois en Chine entre le X ème et le XIIIème siècle. Les toutes premières impressions en sérigraphie ont été réalisées sur des « estampes » sur du bois. C’est un peu plus tard, au XV ème siècle, que nous retrouverons au Japon, des artistes utilisant cette technique afin de transférer des œuvres et des dessins sur de la soie. Ce procédé d’impression direct fonctionne grâce à la technique du « pochoir » : l’encre passe à travers les mailles d’un écran de tissu, en utilisant une racle. Elle traverse seulement les parties nues du tissu, ce qui permet d’imprimer une image prédéfinie. À l’origine, l’écran était en tissu de soie et le cadre en bois. Ils furent respectivement remplacés dans l’imprimerie moderne par du polyester (ou polyamide) et de l’aluminium.